Depuis quelques jours, une magnifique araignée jaune et noir est apparue au potager ; elle a tissé sa toile entre deux pieds de tomates. Un petit tour sur le net m’a appris qu’il s’agit d’un spécimen d’argiope frelon ou argiope bruennichi. Frelon parce que ses bandes striées rappellent celles de la guêpe. On l’appelle aussi argiope rayée, argiope fasciée ou épeire fasciée.
Louis l’expédierait bien voir ailleurs mais j’ai obtenu qu’elle reste en place. A contrecœur, il a accepté en ajoutant : « les araignées, ça mord ».
Argiope rayée est une habituée de la zone méditerranéenne nous apprend wikipédia mais on la rencontre aussi en Scandinavie et même au Japon. Je ne sais pas si la belle aime piquer les humains, en revanche, ce qui est sûre c’est qu’elle a l’amour vache. Elle pratique ce que les spécialistes appellent le cannibalisme sexuel. En clair, elle transforme le père de sa descendance en nourriture. Mais, fort heureusement, il arrive souvent que le mâle prenne la fuite, au prix de l'abandon de son appareil génital.
Elle tisse sa toile à environ un mètre de hauteur dans les hautes herbes, les friches ou les vallées chaudes et humides. C’est ces dernières conditions que notre potager lui offre : soleil et humidité. Les revues spécialisées nous apprennent que l’amas blanchâtre plus dense au centre de la toile est appelé stabilimentum. Il aurait pour fonction de renforcer la toile. L'araignée immobilise sa proie grâce à un venin paralysant. Sauterelles, mouches et abeilles sont à son menu.
Il y a quelques années, j'en avais déjà vu un spécimen installé à proximité de mon tonneau d'eau de pluie (photo ci-contre).
Photo Capucine30 DLWeb30