Au milieu de la pelouse, bien en hauteur pour rester à l'abri des prédateurs, la plate-forme accueille le resto des oiseaux. L'hiver, ils y trouvent de l'eau, des graines et du gras (des restes de beurre que je conserve au réfrigérateur).
L'été, leur subsistance étant assurée par les insectes du jardin, un grand récipient leur sert de baignoire. Il n'est pas rare d'y voir une demi-douzaine de piafs s'y ébrouer joyeusement. Et ceux qui ne trouvent pas de place attendent sagement leur tour sur le bord. Profitant au passage des éclaboussures.
Au fil des années, j'ai fini par trouver le récipient idéal. J'ai d'abord eu un bac de terrarium trouvé dans une solderie. Sept ou huit centimètres de haut, avec une espèce d'île au milieu. Je me souviens d'une scène très drôle : un jeune moineau voyant un de ses aînés installé sur l'île centrale s'est jeté à l'eau mais il s'est vite aperçu qu'il n'avait pas pied - pardon, pas patte. Fort heureusement, avec l'énergie du désespoir, il a fini par atteindre le promontoire salutaire.
Un gros saladier a eu son quota de noyades et je l'ai retiré de la circulation. Maintenant, j'ai opté pour une vieux plat en grès. Ni trop haut ni trop bas.
L'annexe du resto est située dans l'olivier voisin ; elle offre des boules faites de graines et de graisse du commerce, présentées dans des spirales en inox prévues à cet effet. Les mésanges, et les autres aussi, adorent s'y suspendre. Photo Capucine30 DLWeb