Salsepareille ? Ce nom ne vous dit rien ? Mais si, le mets préféré des Schtroumpfs !
Vous pensiez que cette plante était née dans l'imagination du dessinateur et qu'elle ne poussait que l'univers des petits bonshommes bleus, de Gargamel et d'Azraël ? Pas du tout, la Salsepareille existe bel et bien.
Dénommée Smilax aspera, cette plante persistante de la famille des Liliacées est originaire du Mexique, d'où elle a été introduite en 1563 en Espagne parce qu'elle était sensée soigner la syphilis. Dans le Nouveau monde, on l'utilisait pour guérir les affections cutanées. Dans certains pays d'Asie et d'Amérique latine, on lui prête des vertus aphrodisiaques.
Elle se présente sous la forme d'une grande liane, qui peut faire plusieurs mètres de long, aux feuilles d'un vert luisant en forme de pique ou de triangle, aux bords dentelés très piquants. Une sorte de liseron piquant.
Comme elle aime les terres sèches, les bords de la Méditerranée constituent pour elle un habitat de prédilection. On la rencontre donc dans la garrigue. Elle fleurit d'août à octobre avant d'arborer des grappes de petits fruits rouges qui ressemblent à des groseilles. Dans le Gard, elle est actuellement en pleine fructification. Ses baies, qui ne sont pas considérées comme très toxiques, ne sont cependant pas comestibles. Les feuilles, elles, sont utilisées en phytothérapie pour ses différentes vertus curatives et préventives.
Avec ses petits fruits rouge vif, la Salsepareille peut être éventuellement cultivée comme plante d'ornement. Mais attention, c'est une plante vigoureuse qui ne demande qu'à coloniser l'espace. Prudence donc avant d'offrir votre jardin à cette guerrière dioïque. (*)
Photos Capucine30 DLWeb
Lexique : une plante est dite dioïque quand ses fleurs sont unisexuées. Dans ce cas, il faut la proximité de plantes mâles et femelles pour qu'il puisse y avoir reproduction. Au contraire, les plantes monoïques portent des fleurs des deux sexes et assurent ainsi seules leur descendance. Soit la fleur est à la fois mâle et femelle, soit un même pied a à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles.
Sa légende : l’étymologie populaire attribue son nom au fait que les chasseurs fatigués déterraient sa racine et la mangeaient, trouvant ainsi l’énergie pour « chasser pareil ».
En réalité, il s’agit d’un emprunt au portugais salsaparilla ou à l’espagnol zarzaparrilla, composé de zarza, ronce (de l’arabe saras, plante épineuse), et de parrilla, treille. Les formes « salseparille » et « sarzepareille » sont attestées en français dès le XVIe siècle.
En cuisine : j'ai trouvé une recette de confiture de salsapareille et une autre de crème de salsepareille sur le site http://lescomestibles.blogspot.com
Mes sources :
- Mes observations personnelles
- http://masantenaturelle.com
- http://wikipedia.org
Si vous avez des questions sur cette plante, laissez-moi un commentaire et je vous répondrai.